Ville de Québec, le 25 juin 2025 – Deux mois après le début de la saison de travaux, l’ACRGTQ dénonce vivement une baisse drastique des travaux de construction routière (pavage, égouts et aqueducs). Selon plusieurs membres de l’ACRGTQ présents sur le terrain, on assiste présentement à un effondrement des tonnes de pavage. Déjà, on pouvait observer sur le marché global de l’asphalte une baisse annuelle des tonnes de 10% lors de chacune des 3 dernières années. Or, pour 2025, tout porte à croire que la diminution se poursuivra et sera nettement supérieure à 10% pour cette seule année.
Une part de la baisse de travaux de construction routière relève des choix du gouvernement du Québec. La rigueur budgétaire, combinée à la décision politique de mettre davantage d’argent sur de nouveaux grands projets d’infrastructures, fait en sorte que les fonds sont manquants pour des entretiens routiers urgents.
Une autre part de la baisse vient, quant à elle, du ralentissement des investissements chez les entreprises privées consécutivement à l’incertitude que créent les tarifs américains.
Entrepreneurs et citoyens se retrouvent en situation précaire puisque les infrastructures publiques s’abîment, entraînant des enjeux de sécurité, des enjeux financiers et exerçant une pression pour la réalisation des travaux. Chez les employeurs, plusieurs sont actuellement inquiets pour leur main-d’œuvre. Les travailleurs qui ne sont pas mobilisés devront se trouver du travail ailleurs, sans aucune garantie de revenir dans le milieu de la construction routière.
Il est impératif que le gouvernement relance les chantiers sous sa responsabilité avant que l’inflation et l’usure accélérée n’en impactent davantage les coûts.
En outre, en dépit des sommes monétaires supplémentaires consenties au secteur routier dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) du gouvernement du Québec, la tendance indique que le déficit de maintien des actifs (DMA) s’aggravera encore, et ce, malgré les voyants rouges allumés par l’industrie ainsi que les experts indépendants mandatés par le ministère des Transports.
Enfin, la grève des ingénieurs de l’État n’aide en rien. Après avoir sondé ses membres, l’ACRGTQ est en mesure de dire qu’à ce jour, au moins 40 projets de génie civil ainsi que des investissements d’au moins 150 M$, dans toutes les régions du Québec, ont été retardés pour des chantiers déjà annoncés. Par ailleurs, puisqu’aucun nouveau projet n’est signé par les ingénieurs de l’État, le nombre d’appels d’offres est aussi grandement diminué pour la période de l’année.
Source:
Xavier Turcotte-Savoie,
Directeur des communications et des affaires publiques, Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec,
418 529-2949,
xturcottesavoie@acrgtq.qc.ca